Prendre rendez-vous en ligneDoctolib

Méditation de pleine conscience

Qu’est-ce que c’est ?

La méditation de pleine conscience ou Mindfulness est un état de conscience spécifique qui se retrouve à la base des différents courants de méditation bouddhiste. Elle fait également partie des TCC de 3e vague, mettant l’accent sur les émotions. D’après KABAT-ZINN, elle consiste à diriger son attention de manière :

  • délibérée ;
  • à un moment voulu ;
  • sans jugement de valeur.
Contrairement à certaines idées reçues, la méditation de pleine conscience n’est pas:
  • une longue et profonde réflexion ;
  • une méthode pour faire le vide dans sa tête ;
  • une démarche religieuse ou spirituelle ;
  • une technique de relaxation, de sophrologie ou d’hypnose → le bien-être n’est pas l’objectif !

Ce que l’on nomme « méditation » relève d’exercices délibérés, prolongés et répétés, nous permettant de développer notre aptitude à « faire attention ». Les trois grandes dimensions de l’expérience personnelle – pensées, émotions et sensations corporelles – sont ciblées, séparément ou ensemble, dans le cadre de cette approche. Si la pratique de la pleine conscience peut paraître simple, elle n’est pas nécessairement facile car nos habitudes mentales et nos réactions automatiques, nous détournent en permanence de l’ici et maintenant.

Pour qui ?

De nombreuses études scientifiques attestent de l’intérêt de cette approche dans différents troubles psychiatriques ou médicaux :

  • Stress, anxiété, insomnie (protocole MBSR) ;
  • Dépression en rémission (protocole MBCT) ;
  • Gestion des émotions, quelles qu’elles soient ;
  • Impulsivité (crises de colère, crises de boulimie…) ;
  • Douleur chronique ;
  • Détresse face à la maladie chronique ;
  • Addictions ;
  • Boulimie.

La Mindfulness est également accessible à toute personne, dans une optique de développement personnel, désirant découvrir une nouvelle façon d’être en relation avec soi-même et le monde qui nous entoure.

Limites et contre-indications :
  • La mindfulness n’est pas utilisée pour soigner les états pathologiques aigus qui nécessitent avant tout un traitement médicamenteux et/ou psychothérapique (ex : dépressions en phase aiguë, troubles bipolaires non-stabilisés, troubles psychotiques…) ;
  • Déconseillé aux personnes souffrant d’attaques de panique liées à des préoccupations hypocondriaques et aux personnes présentant une tendance à la dissociation ;
  • Nécessite une motivation et des ressources attentionnelles suffisantes pour répondre à l’exigence d’une pratique quotidienne, si ce n’est régulière.

Comment ?

7 principes :
  1. L’esprit du débutant : Devant chaque expérience, même les plus ordinaires, garder un regard neuf, curieux, sans apriori ni croyance ;
  2. Le non-jugement : Observation impartiale de nos expériences, soit la suspension de nos réactions automatiques (réflexes), qui s’effectuent sur la base de l’interprétation que nous avons de toute expérience (agréable, désagréable ou neutre) ;
  3. Le non-effort : Porter son attention à ce qui est, sans chercher à changer quoi que ce soit ou à obtenir un résultat. Cela ne signifie pas de ne plus rien planifier, mais de rester ouvert, flexible et de sentir lorsque nous essayons de forcer les choses ;
  4. L’acceptation : Accepter les choses telles qu’elles sont permet d’avoir une attitude appropriée à la situation. Cela n’est pas une attitude passive de soumission et de résignation mais, au contraire, une attitude dynamique en lien avec nos valeurs ;
  5. La confiance : Confiance en son intuition, en sa propre « autorité » et en sa capacité à pouvoir sentir ses limites. Prendre la responsabilité de ses propres ressentis sans en avoir peur ;
  6. La patience : Accepter que les choses se déroulent à leur propre rythme. Apprivoiser autrement la résolution de problèmes. Accepter chaque instant dans sa plénitude et être totalement ouvert à chaque moment ;
  7. Le lâcher-prise : Laisser être ce qui est présent, sans s’accrocher à certains aspects de notre vie passée ou future.

La Mindfulness consiste à développer l’attitude de pleine conscience. Certains exercices sont dits formels (ex : focalisation et défocalisation de l’attention prenant pour support les différentes parties du corps, la respiration, les mouvements, les pensées…) et sont dit informels (application de la pleine conscience à des activités du quotidien comme le repas, le bain…). Ces différents exercices sont réalisés en séance avec le thérapeute et entre les séances par le patient seul. La pratique individuelle entre les séances est essentielle pour l’apprentissage et l’assimilation de cette nouvelle manière d’être en relation avec le monde car celle-ci est très différente du mode de « pilote automatique » (expérience dissociative non-pathologique dans laquelle nous réalisons une activité/avons une sensation sans être conscient dans le présent que nous réalisons cette activité/éprouvons cette sensation | ex : lorsque nous conduisons, nous pouvons être dans nos pensées sans être attentif aux gestes effectués pour diriger sa voiture) que nous utilisons très régulièrement au quotidien.

Nous passons la majorité du temps dans le passé ou à anticiper l’avenir, souvent nous sommes en pilote automatique, l’esprit est ailleurs le corps ici. Prendre conscience : j’observe mon expérience comme si j’étais un témoin.

Add Your Comment